Cette capacité à tout jouer était déjà bien connue en Flandre, où l'acteur, compagnon de la sublimissime Alexandra Schouteden, top model de son état, est une vedette depuis déjà quinze ans.
La frontière linguistique, plus dure à traverser que l'océan Atlantique? "Je ne sais pas s'il y a une grande différence entre le public francophone et le public flamand", nous a confié l'acteur. Bien sûr, l'histoire, la culture ne sont pas pareilles. Après, je crois que le spectateur, d'où qu'il vienne, attend la même chose : il veut être épaté, être témoin d'une expérience profonde. Tout le monde veut être touché, inspiré, bousculé par ce qu'il voit. Ce "mur" entre les deux communautés, c'est vraiment bizarre, parce qu'on est très mélangés en réalité. J'ai une grand-mère liégeoise. Une partie de moi est donc wallonne. Quand on me parle d'identité flamande ou wallonne, c'est très abstrait pour moi. Je me sens les deux. C'est peut-être ça le pire, c'est que dès qu'on gratte un peu dans les généalogies de chacun, on trouve du wallon et du flamand chez tout le monde!