Les liens créés vont petit à petit permettre de tisser une solidarité de voisinage. Ils donnent du sens à l’initiative collective, donnent une raison d’être (et non d’avoir), donnent confiance. L’habitat participatif a cela de particulier, qu’il privilégie le service à l’usager et non le profit. Il n’accorde pas sa priorité aux services marchands mais aux services relationnels gratuits. En cela déjà, il est utile à la société.
En Suisse, où le modèle coopératif est très développé, l’entraide et la solidarité perdurent dans le temps et se diffusent dans tout le quartier. (cf. exemple ci-contre)
UNE DIMENSION SOCIALE DOUBLE ENTRE OUVERTURE ET MIXITÉ
La signature sociale des groupes d’habitat participatif peut se définir par deux critères distincts : le contenu social et la diversité sociale du projet 05
• Un projet d’habitat participatif peut cibler un public fragile, à faibles revenus ou requérant une insertion sociale.
Des bailleurs sociaux peuvent faire participer un groupe d’habitants dès les premières étapes de programmation pour des projets d’accession sociale à la propriété ou de locatif social. Les coopératives d’habitants, montage mixte en propriété collective, proposent des logements coopératifs et solidaires à un public modeste qui bénéficie des aides du logement social.
Le Village Vertical à Villeurbanne préfigure cette solution. (cf. exemple ci-après)
• L’habitat participatif peut aussi favoriser une mixité sociale au sein même de son collectif.
Le groupe associe des personnes issues de classes sociales différentes, d’origines ou d’âges différents, ayant des handicaps ou non. Ces habitants ont pour beaucoup une acceptation sociale de cette mixité et cette acceptation peut diffuser dans l’îlot et dans le quartier et favoriser ainsi une meilleure intégration.
Le retour d’expérience québécois montre que l’insertion des personnes handicapées, âgées, immigrées est facilitée dans les coopératives d’habitations. (cf. exemple ci-contre).
Puisque les groupes ont la volonté de développer des mixités sociales, ces montages innovants peuvent contribuer à la diversité urbaine à l’échelle du quartier.
En Italie, ce sont les coopératives d’autorecupero qui créent une certaine mixité au coeur des grandes villes. (cf. exemple ci-après)
UNE DIMENSION GÉNÉRATIONNELLE
QUI RÉPOND AU DÉSIR DE MAINTIEN À DOMICILE
L’augmentation du nombre de personnes âgées pose de nouveaux défis en matière de politiques de santé et de logement mais également de cohésion sociale. Les personnes âgées ressentent plus fortement la solitude et l’insécurité. Elles souhaitent pouvoir maintenir des liens sociaux riches (la famille ne pouvant généralement pas couvrir tous ces besoins) et une vie sociale active dans un environnement adéquat.