ELLE. Jusqu’à présent, vous vous êtes imposé dans des rôles très physiques. dans « Suite française », vous parvenez à nous faire oublier la dimension de géant de l’écran pour vous fondre dans un rôle romantique. Comment avez-vous abordé cette évolution ?
Matthias Schoenaerts. Je n’envisage jamais les choses comme ça. Bien sûr, je suis conscient du genre du film, mais j’oublie que je suis en train de jouer une romance. J’essaie juste d’être là, dans l’instant, d’entrer dans l’esprit, le contexte et l’âme du personnage et de réagir. Le terme « romantique » qualifie le rôle, mais je le trouve bizarre. J’ai des difficultés à nommer les choses : quand je les nomme, je les bloque, je les tue d’une certaine façon.
ELLE. Pourquoi avoir choisi ce rôle d’officier allemand partagé entre son devoir de soldat et ses sentiments d’homme amoureux ?
Matthias Schoenaerts. C’est de l’ordre de l’émotionnel, de l’intuitif. Je ne suis pas du genre à analyser mon impulsivité. Je crois à l’instinct, à une émotion qui vient de façon naturelle.
ELLE. En fait, qu’il s’agisse de « Bullhead », de « De rouille et d’os » ou aujourd’hui de « Suite française », malgré des univers très différents, on observe une constante dans vos personnages : celle du héros torturé…
Matthias Schoenaerts. C’est vrai. C’est un archétype qui me fascine. Le héros torturé me touche et j’ai envie de le défendre au cinéma. Dans la vraie vie, on le met rarement en lumière. Attention, je ne me sens pas en mission ! Mais, je trouve que le métier de comédien a du sens si on peut approfondir le regard sur les rapports humains. Sinon, je ne comprends pas trop ce que je fais.
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ELLE. Jusqu’à présent, vous vous êtes imposé dans des rôles très physiques. dans « Suite française », vous parvenez à nous faire oublier la dimension de géant de l’écran pour vous fondre dans un rôle romantique. Comment avez-vous abordé cette évolution ?Matthias Schoenaerts. Je n’envisage jamais les choses comme ça. Bien sûr, je suis conscient du genre du film, mais j’oublie que je suis en train de jouer une romance. J’essaie juste d’être là, dans l’instant, d’entrer dans l’esprit, le contexte et l’âme du personnage et de réagir. Le terme « romantique » qualifie le rôle, mais je le trouve bizarre. J’ai des difficultés à nommer les choses : quand je les nomme, je les bloque, je les tue d’une certaine façon.ELLE. Pourquoi avoir choisi ce rôle d’officier allemand partagé entre son devoir de soldat et ses sentiments d’homme amoureux ?Matthias Schoenaerts. C’est de l’ordre de l’émotionnel, de l’intuitif. Je ne suis pas du genre à analyser mon impulsivité. Je crois à l’instinct, à une émotion qui vient de façon naturelle.ELLE. En fait, qu’il s’agisse de « Bullhead », de « De rouille et d’os » ou aujourd’hui de « Suite française », malgré des univers très différents, on observe une constante dans vos personnages : celle du héros torturé…Matthias Schoenaerts. C’est vrai. C’est un archétype qui me fascine. Le héros torturé me touche et j’ai envie de le défendre au cinéma. Dans la vraie vie, on le met rarement en lumière. Attention, je ne me sens pas en mission ! Mais, je trouve que le métier de comédien a du sens si on peut approfondir le regard sur les rapports humains. Sinon, je ne comprends pas trop ce que je fais.
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